De la reprise à l'invention

Les contes traditionnels tels que ceux de Perrault représentent la société de leur époque. Ils visaient à éduquer les futures générations en retranscrivant des contes issus de la tradition orale française. Nous pouvons remarquer que les contes tels qu’on les connaît aujourd’hui sont très différents de la version originale. Les fins heureuses étaient plutôt rares à l’époque. Dans La Petite Sirène d’Anderson, Ariel qui souhaite avoir une âme immortelle ingère une potion lui provoquant une douleur atroce. Ses nouvelles jambes qui remplacent sa queue de sirène lui donnent l’impression de marcher sur des couteaux. Finalement, le prince se mariera avec une autre et La Petite Sirène se transformera en écume suite à son accord avec la sorcière. Cette histoire est bien loin du conte que nous lisons à nos enfants…

Disney à tout d’abord repris les contes tels que ceux de Perrault ou d'Andersen, déjà adoucits par ces auteurs, pour simplement les adapter à l’écran. Son premier long métrage fut Blanche-neige et les sept nains, conte des Frères Grimm. S’ensuit toute une série d’adaptation à l’écran des contes merveilleux.

Ainsi, l'entreprise Disney a réussi à s’élever et prendre de l’ampleur dans la socialisation primaire. En effet, les dessins animés remplacent peu à peu les contes d’antan, divertissent et éduquent l’enfant. Seulement, les contes desquels Disney s’inspire concernaient les sociétés d’autrefois. Les histoires et les morales sont alors en désaccord avec la société actuelle. Disney doit donc évoluer et modifier quelques détails. Le travail de reprise et d’adaptation n'est plus suffisant et pour la première fois, l’entreprise imagine une histoire sans référence directe à un conte connu : le Roi Lion. Ce nouvel essor actualise et amène l’entreprise vers son apogée. Disney s’est diversifié en créant des productions originales comme Rebelle. L'histoire, bien qu'inspirée de vieilles légendes orales celtes  vise surtout à permettre une évolution des mentalités. Mérida, fuyant sa famille et sa vie, provoque un enchainement de péripéties dangereuses pour elle et son entourage.

Ainsi, l’industrie Walt Disney devient le premier acteur  dans le domaine du divertissement avec le rachat de Pixar en 2006 et de Lucasfilm en 2012. Le marché du film d'animation est sous le monopole de Disney. Il n'y a plus de concurrence. En effet, Lucasfilm a été racheté pour quatre milliards de dollars et le dernier Star Wars a rapporté cinq milliards de dollars. Ainsi, les scénaristes du dernier Star Wars n'ont pu prendre aucune liberté du fait de l'importance économique de ce nouveau film qui a rassemblé de nombreux fans.